
Pérou / Bolivie
Trois jours dans le Salar d’Uyuni et le Sud de la Bolivie…
Trois jours dans le Salar de Uyuni et le Sud de la Bolivie
Mercredi 17 février. Après 5 heures de bus à travers des paysages superbes, nous arrivons à Uyuni vers 20 heures. Perchée à 3656 mètres d’altitude, Uyuni ressemble à une ville western perdue au milieu du désert. Avec ses longues rues en terre qui mènent vers nulle part, ses chiens errants qui fouillent dans les déchets, ses carcasses rouillées du cimetière ferroviaire, Uyuni offre aux voyageurs que nous sommes une vision un peu de « fin du monde ».


Le lendemain, départ à 10 h pour le salar de Uyuni. Philippe déploie beaucoup d’énergie pour trouver une agence parmi les quatre-vingt existantes pour nous emmener pendant trois jours visiter le désert de sel et les lagunes de cette magnifique région du Sud de la Bolivie, appelée le Lipez. Ca y est ! L’agence est trouvée et la vétusté du 4/4 (il doit bien avoir 25 ans !) n’altère en rien la grande excitation d’Arthur, tellement content de prendre place à l’arrière ! Et c’est parti !

Premier stop au cimetière ferroviaire et ses vieilles locomotives à vapeur toutes rouillées qui transportaient le minerai vers le Chili et le Brésil dans les années 1930 et 1940. Les enfants se font une joie d’explorer ces carcasses rouillées…










Après cette petite halte instructive, nous reprenons la route en direction du Salar…et là… quand nous arrivons à l’entrée de ce désert de sel, ce n’est que du blanc, du blanc à perte de vue. On est tous subjugués par ce paysage incroyable qui change chaque seconde selon la lumière. Tantôt on se croirait sur la neige d’une banquise, tantôt sur des croûtes de sel qui se craquellent en plaques octogonales, tantôt sur la mer…En effet, le salar est à cette époque presque sous l’eau. C’est magique de voir les montagnes se refléter dans l’eau !
Dans cet « enfer » blanc, des hommes travaillent à longueur de journée pour y extraire du sel…Ils sont payés 6 bolivianos la tonne de sel, c’est-à-dire à peine un euro. La tête couverte d’une cagoule et de lunettes noires contre la réverbération insoutenable du soleil, leurs pieds et leurs mains sont rongés par le sel. Le guide nous explique que cette région est en passe d’être bouleversée. En effet, on a découvert il y a quelques années que ce désert de sel renferme la moitié des réserves de lithium de la planète (ce métal si précieux pour fabriquer les batteries électriques). Même si le site est théoriquement protégé, cet immense gisement a commencé à être exploité…par les japonais (qui sont, comme chacun sait, à la pointe de la technologie !) On a pu voir effectivement des sortes de puits d’extraction…qui commencent malheureusement à dénaturer le paysage.













Le lendemain, nous roulons pendant des heures à travers des paysages sublimes…Quand nous traversons des champs de quinoa, le guide nous explique que la culture du quinoa demande un travail fou (il faut ramasser les grains presque un à un puis les trier, les laver…tout cela pour presque trois fois rien ! Le quinoa est en effet vendu une « bouchée de pain » alors qu’il demande un énorme travail).




















Mais Philippe ayant eu l’envie sur soudaine de faire de la grimpette (à l’heure où j’écris, il doit être quelque part sur l’Aconcagua !), nous avons changé nos plans et nous nous sommes arrêtés à Santiago pour pouvoir nous rendre à Mendoza, ville de départ des expéditions pour l’Aconcagua !
Cela fait donc une semaine que suis avec les enfants dans une maison qu’on a loué à Mendoza pour attendre Philippe qui devrait rentrer le 5 ou 6 mars . Cette pause nous fait un bien fou, que ce soit aux enfants ou à moi-même. En effet, ces deux derniers mois, bien que très riches, ont été fatiguants et les filles ne rêvaient que d’une chose…ne pas faire leurs sacs à dos tous les matins, se réveiller dans le même lit plusieurs jours de suite…et faire la cuisine. Cela fait donc plusieurs jours qu’on enchaine ratatouilles, quiche lorraine et salades de fruits ! Même Arthur s’est découvert une passion soudaine pour la cuisine, c’est le responsable en chef de la coupe des fruits et légumes !
On en profite également pour travailler « encore plus » que d’habitude…un peu trop d’ailleurs pour le goût d’Arthur !! Mais le présent de l’indicatif, les adjectifs qualificatifs et les accords sujets/verbes n’ont presque plus de secret pour lui !
Suite au prochain épisode…
Le lac Titicaca, une aventure géniale












Après le déjeuner, nous sommes arrivés dans un village ou était prévu notre retour pour Copacabana où on allait prendre le bus pour Lapaz puis pour Potosi, la ville où l’ on peut visiter des mines !!! Et Papa nous a raconté ce qu’il avait vécu 15 ans avant et nous a montré l’hôtel où il avait été très malade à cause de l’altitude (L’Isla del Sol est à 4000 mètres d’altitude)… Il nous a aussi montré l’escalier qu’il avait eu beaucoup de mal à monter quand il était arrivé au sud de l’île !!! On a pris le bateau pour rentrer à Copacabana et le séjour au lac Titicaca touche à sa fin !!! Et maintenant, direction Lapaz !!!
J’espère que l’article vous a plu et à bientôt pour de nouvelles aventures !!!
Clémentine.

3 jours de trek dans le canyon del Colca

Après 7 heures de voyage, avec une majorité de locaux à tenue andine, nous arrivons vers 18 heures et notre Clémentine a l’air bien mal en point. On se dirige vers la première « hospedaje » pour qu’elle puisse s’allonger. Après une nuit où elle été bien malade, Philippe l’emmène à l’hôpital du coin car elle a l’air complétement déshydratée.
Un vrai poème que cet « hôpital » champêtre où Clémentine a été prise en priorité après s’être acquitté du prix de la consultation à …. 3 euros ! Ils reviennent deux heures plus tard avec des médicaments, dont une solution de réhydratation que Clémentine refuse de boire car elle ne pouvait pas supporter le goût (quel caractère !) ! Il a fallu faire preuve d’imagination et de patience (et également une solution avec un goût différent !) pour que Clémentine se remette sur pieds et évite de justesse un second séjour à « l’hôpital » pour la perfuser.


Après une nuit réparatrice, nous prenons donc un petit bus local avec Clémentine….on ne peut plus dépaysant ! Nous sommes assises toutes les deux à l’arrière du bus avec des paquets dans les pieds et sur les genoux, entre un péruvien édenté et une maman avec son bébé dans le dos. On a bien failli ne jamais arriver !
Pendant les 2 heures de trajet, on a dû s’ arrêter à trois reprises et à chaque fois, tous les passagers ont été obligés de descendre pour alléger le bus qui ne pouvait pas passer en raison des rivières qui coupaient la route. Le chauffeur, aidé des passagers, a dû prendre des pierres pour créer un passage pour que le bus puisse passer la rivière…Chaque passage de rivière relevait plus ou moins du miracle !! La dernière partie du trajet fut celle qui nous a causé le plus de frayeurs à cause du précipice de 400 mètres juste en contrebas de la route…aucune barrière de sécurité, ni bas –côté pour nous rassurer !
Quand le chauffeur nous a déposé, Clémentine et moi, à un croisement (à 20 minutes de marche du supposé « pont ») on était à la fois soulagé de quitter ce tombeau à ciel ouvert, et en même temps un peu stressés d’être sur une route en pleine chaleur en plein milieu de nulle part !! Heureusement, après 10 minutes de marche, nous apercevons au bout de la route le reste de l’équipe…


Il est dix heures du matin, il fait chaud et la route est encore longue. On demande à un camion qui passait par là (une vraie chance car il y en a très peu !) de nous avancer de quelques kilomètres. Nous nous sommes donc installés à l’arrière du camion pour 30 minutes, ce qui nous a évité une belle montée sous une chaleur torride. Puis nous voilà repartis pour plusieurs heures de marche dans cet environnement aride parsemé ici et là de cactus.









3ème jour…Après une petite nuit de sommeil, départ à 4 h30 avec la lampe frontale pour avaler 1300 mètres de dénivellé…Beaucoup de gens nous déconseillent de le faire avec les enfants…mais on a confiance et la montée se fait sans difficulté particulière en 2 H 50 (bon, ce n’était quand même pas une promena de santé!)













En synthèse de ce trek , ce fut un vrai plaisir…même si pas toujours facile .Les enfants nous ont bluffé !Nous sommes prêts à relever le challenge du chemin des Incas jusqu’au Machu Picchu !
A bientôt pour de nouvelles aventures !

De Lima à Arequipa…
Après avoir quitté San José (Costa Rica) au petit matin, nous sommes arrivés 18 heures plus tard à Lima. Le voyage fut très long car avec notre billet tour du monde, nous avons été obligés de voler avec American Airlines et donc de transiter par Miami …. Pas très écologique tout cela…d’autant que nous n’aurons même pas le temps de passer sur Miami Beach au grand dam de Clémentine.!!
Nous avons été plutôt séduits par Lima, fondée en 1535 par Fransisco Pizarro, sous le nom de « Cité des Rois » et devenue mégalopole de 10 millions d’habitants où s’entasse le tiers de la population du Pérou. Nous avons trouvé une auberge de jeunesse (un superbe bâtiment colonial… de couleur rose… avec des belles peintures et sculptures) dans le quartier de Miraflores, le quartier riche et moderne de Lima où les classes aisées ont « migré » avec l’explosion démographique de Lima, occupant ce qui n’était que campagne il y a un siècle. Quartier sans relief particulier au niveau culturel, mais quartier vivant et commercial, avec beaucoup de restos et autres « hospedadge » pour « backpackers »…facilitant notre intégration dans la ville.


Le spectacle du front de mer tôt le matin ou le soir vaut le déplacement, pour observer les familles bourgeoises et la jeunesse dorée venant y faire du sport (avec coach privé bien sûr !) ou flâner, profitant de cet espace si rare à Lima où l’ on peut enfin oublier les voitures ! On a tout de suite été conquis par le centre historique de Lima, particulièrement la plaza Mayor (classée patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 1991) qui regroupe de beaux bâtiments jaunes de style espagnol avec des balcons en bois surmontés de ce qu’on appelle des jalousies.




Les péruviens vivent leur foi, mélangée de catholicisme et de croyances ancestrales (comme le chamanisme). On va retrouver cette « fusion » partout au Pérou, que ce soit dans les églises ou les monastères. Cela s’explique notamment par le fait que les espagnols n’ont pas réussi à « convertir » les incas comme ils l’auraient voulu (notamment car ceux-ci étaient très attachés à certains rites, comme le culte des morts qui consistaient à momifier les morts).
Le christianisme n’est donc parvenu à s’implanter qu’en « épousant » les cultures ancestrales, c’est pourquoi il subsiste énormément de « signes » du temps des incas cachés au sein des représentations catholiques . La peinture de Cuzco représente très bien ce « mariage »

Pendant ces deux jours à Lima, nous avons eu l’occasion de visiter le mont Saint Cristobal qui nous a offert une vue magnifique sur Lima. Le trajet en bus « collectivo » nous a fait réaliser l’extrême pauvreté de certains quartiers de la ville , avec ses nombreux bidonvilles, et également sa dangerosité (prendre des photos du bus la vitre ouverte présentait un vrai risque de se faire arracher l’appareil photo !).

Nous retiendrons de Lima une ville un peu chaotique, typique d’une d’un pays émergent, à l’architecture désordonnée, conséquence des différents tremblements de terre qui ont émaillé son histoire. Lima est une ville plurielle où, à côté des quartiers populaires en brique nue du centre-ville encore délabré et des « villages « périphériques attachants comme Barranco, repaire d’étudiants et d’artistes (notre coup de cœur),s’est développée une bourgeoisie qui vit presque comme à Paris !
Après Lima, direction Arequipa . Les enfants étaient très excités car on a décidé de leur offrir un bus « cama » (c’est-à-dire avec un siège qui s’incline à 160 degrés !) avec des écrans individuels ! Avec Philippe, on n’a pas dormi de la nuit…mais les enfants, eux, ont passé une nuit excellente non sans dévorer 2 films en espagnol, sous titrés…en anglais ! !!
Dans cette ville attachante, animée de jour comme de nuit, moderne et historique à la fois, dynamique sur les plans économiques et culturels, on ne sait pas où donner de la tête devant tant de beauté… Entre les superbes demeures de style colonial, les églises bâties en roche volcanique blanche (ce qui a valu à Arequipa le surnom de « ville blanche »), les couvents et les monastères avec leur décors baroques tirant parfois au fantasque, la ville offre toute une palette de couleurs..


Vallée d’Arequipa
Veillée par les sommets enneigés des Andes occidentales et les volcans Chachani et Misti (qui a commencé à se réveiller lorsqu’on y était !), cette proximité lui a valu de connaître de nombreux tremblements de terre, dont le dernier en 2012. D’ailleurs, dans tous les bâtiments, que ce soit les hôtels, restaurants, et même les églises, on trouve des indications de « zona securidado » en cas de séisme. Comme partout au Pérou, la Plaza del Arma est la place principale de la ville.
Avec son imposante cathédrale et ses beaux bâtiments coloniaux, c’est l’endroit parfait pour flâner et bavarder, ce qu’on n’a pas hésité à faire à plusieurs reprises ! On a même eu la chance d’assister au défilé militaire qui a lieu tous les dimanche matin. Et a ravi Arthur ! Pendant plus d’une heure, on a vu tous les « officiels » de la ville défiler en grande pompe avec les militaires dans leur superbe tenue sous les notes de la fanfare ! I

Petite pause photo devant la plaza del arma

On ressent chez les habitants d’Arequipa (qui se sentent d’abord aréquipéniens avant d’être péruviens) une grande fierté et un esprit frondeur, voire même révolutionnaire ce qu’ils revendiquent d’ailleurs comme nous le confirmera la guide qui nous fera faire le tour de la ville. Nous profiterons 2 jours durant de la douceur de cette ville où le soleil règne 300 jours par an, du petit déjeuner traditionnel constitué de Maca, censé réveiller chaque matin l’Arnold Schwarzenegger qui sommeille en chacun d’entre nous (voir photos !) et du jus de Quinoa… Pas toujours évident à ingurgiter…surtout pour les enfants. Le sacro-saint sandwich à l’œuf et les jus frais de mangue ou ananas feront l’affaire !



Après Arequipa et une première étape dans notre acclimatation à l’altitude (2300 m), nous avons décidé d’explorer le canyon del Coca, 2ème canyon le plus profond du monde….La suite de notre aventure dans un prochain article !
Sur les traces des incas…
Dans la construction…un peu hâtive, du voyage, nous avions fixé le Pérou et La Bolivie comme clés en Amérique du Sud, car, même si chaque pays a sa personnalité, notre voyage avec Marie il y a 15 ans nous avait convaincu que le dépaysement serait vraiment fort et donc très intéressant pour les enfants.Nous avions donc très envie d’aller sur les traces de la civilisation inca dont l’apport culturel a été si riche…en si peu de temps (un peu plus de 3 siècles !).Et est encore si présent !!!
Quoi de plus parlant que d’emprunter le chemin des Incas menant à la Porte du Soleil au Machu Picchu pour plonger dans l’univers Inca ??



Le trek « historique » étant impossible en saison des pluies (et donc fermé en Janvier !),nous nous sommes orientés vers le « Jungle Trek », trek de 4J/3N combinant différents moyens de locomotions pour rallier le site précolombien considéré comme le plus spectaculaire d’Amérique du Sud !
Nous avons commencé ce jungle trail par la traversée de la Vallée Sacré des Incas. Premier stop à Chinchero, premier site inca de la vallée sacrée.
Nous voyons des paysannes assises sur leur jupe déployée en corolle. Chapeaux melon des marchandes de l’altiplano, chapeaux à pompom de Pisac ou chapeaux plats de la région voisine…Le Pérou compte autant de costumes différents que la France de fromages !



A Chinchero, nous avons découvert un centre de tissage, spécialité de cette petite ville . Les femmes n’ utilisent que des produits naturels (du mais noir, des feuilles de coca, d’eucalyptus..) pour colorer la laine qu’elles font d’abord tremper dans de l’eau mélangé à de l’urine (d’enfant!!) puis elles la filent avant de la faire bouillir dans des grands pots en terre. Dernière étape: elles la font sécher par fils de couleur. Il leur faut environs une semaine pour faire un pull ou un pancho.




2ème stop à Ollantaytambo avec la présence de l’imposante forteresse inca qui surveillait le chemin du Machu Picchu. Manco Capac y remporta une ultime victoire sur les espagnols avant d’aller fonder sa nouvelle capitale à Vilcabamba. Superbe site… et superbe village où les nouvelles constructions ont épousé le tracé rectiligne initial. On voit encore les canaux d’évacuation au centre des ruelles, très étroites car à l’époque il n’y avait guère que les lamas pour passer. Derrière les portails de certaines élégantes maisons à patio, il y a une pauvreté incroyable contre laquelle luttent les habitants d’Ollantaytambo.




Les habitants dressent des croix sur les toits des maisons dès que leur construction est finie. Un grande fête est alors célébrée (une pendaison de crémaillère en quelque sorte !) Des poteries locales ainsi que des bouteilles de bières sont généralement posées près de la croix.
Notre guide, John, de 22 ans qui nous accompagnera au cours de ces 4 jours, nous régale et passionne les enfants avec des éléments très concrets de la vie actuelle d’un péruvien de 22 ans …pour qui l’héritage inca est clé !
On s’arrête ensuite au marché local pour déguster la fameuse « sopa de pollo », leur plat quotidien.



Puis montée dans une vallée sublime ou les dégradés de vert épousent parfaitement le bleu du ciel et nous accompagne quasiment jusqu’au col proche de 4400 m avant …un changement radical de temps dès que nous sommes passés de « l’autre côté » !
Pluie fine puis déluge jusqu’au point du briefing à 4200 m ! On était pas encore sur les vélos… qu’ on était tous trempés jusqu’aux os ! Puis descente de 50 kms à vélo ..dans des conditions météo déplorables. Il a plu des « trombes d’eau »sans discontinuer pendant 2 heures ! Malgré cela, les enfants étaient enchantés (surtout Arthur dont le vélo avait été trafiqué pur que la taille adulte convienne)… quand il fallait traverser des petites rivières à vélo ! Quand le parcours a touché à sa fin, les enfants en redemandaient encore !






Ayant été complétement dévoré par les moustiques péruviens tellement petits qu’on ne les entend pas plus qu’on ne les voit (heureusement le virus Zika n’a pas encore touché le Pérou !), notre guide nous a enduit d’un répellent naturel. Ce sont des petites boules rouges contenues dans un fruit ressemblant à un fruit de cactus et qui, une fois étalé sur la peau, pourraient faire croire à du maquillage.

Nous avons découvert des champs entiers de feuilles de coca : lorsque leurs fruits sont rouges, on les récolte et les fait sécher. Les andins utilisent beaucoup les feuilles de coca en infusion ou alors ils les mastiquent de longues heures durant (efficace contre le mal de l’altitude). Ces feuilles de coca sont illégales dans tout le pays, sauf dans la jungle. Elles servent également d’offrande à leur Dieu, c’est pourquoi souvent les péruviens laissent quelques feuilles dans les points culminants de la jungle, tout en faisant des prières.

Lors d’une pause bien méritée dans une petite cahute, les enfants ont joué avec un petit animal « picuro » qui leur a beaucoup plu avec ses moustaches blanches !



Nous avons dégusté du jus de mais rouge (un peu spécial !), de l’inca tequila (liqueur locale avec un serpent pour aider à la fermentation !!), et un bon café nativo venant directement de la jungle. Lorsque l’on nous a proposé de manger quelques termites dont les péruviens raffolent car ils sont bourrés de protéines, on n’a pas été très courageux et on a décliné poliment la proposition !



Le lendemain, malgré des trombes d’eau qui n’en finissent pas, nous décidons quand même de faire de la tyrolienne prévue au programme de notre jungle trail. Grosse excitation des enfants…Marie un peu moins emballée (un peu d’appréhension) avant finalement de se lancer!
On ne peut pas dire qu’elle a adoré…Et quand on lui a proposé pour la dernière tyrolienne de faire « superman » c’est-à-dire la tête en bas, elle a laissé ce plaisir à Océane, Clémentine aux filles et à Philippe !!


Après cette matinée bien chargée en adrénaline, direction à pieds vers la petite ville d’Agua Calientes, point de départ du Machu Picchu. Nous avons longé pendant 3 heures la ligne de chemin de fer. Ici, ni barrière ou passage à niveau, la voie de chemin de fer fait également office de route et le sifflement du train à l’approche suffit comme mesure de sécurité ! Arthur était emballé à chaque fois qu’un train passait !! Et la perspective d’en voir un autre le motivait dans cette marche un peu monotone…


La nuit à Agua Calientes, dans un hôtel à ciel ouvert (car il n’était pas fini d’être construit !) fut la pire depuis le début du voyage ! Il est vrai que depuis que l’on est au Pérou, il est difficile de dormir au calme…Comme dans de nombreux pays en dévelopement, les péruviens n’ont pas la même conception que nous du bruit et du respect du sommeil des autres. Mais là, c’était au-delà de ce qu’on aurait pu imaginer. Les rires et discussions jusqu’à 3 heures du matin du personnel de l’hôtel ne nous ont laissé qu’une petite heure de sommeil avant notre lever à 4h pour grimper jusqu’au Macchu Pichhu !
Petit déjeuner à la Boulangerie Française (si,si !) à 4H30 ou nous ingurgitons croissants et pain chaud et café con Leche pour Marie avant de partir à 4H30 !
Les différentes personnes que l’on a rencontré nous ont fortement déconseillée de grimper à pieds jusqu’au Machhu Picchu avec les enfants, car il y avait 1H45 de montée très raide avec plus de 1400 marches…
Nous avons quand même décidé de ne pas prendre le bus (quel dommage d’arriver en bus dans cet endroit magique) et la montée fut vraiment un « jeu d’enfant »…en 1 heure 15, nous voilà à l’entrée de ce site sacré du Macchu Picchu… un nom qui résonne avec une aura de mystère et d’aventure. C’est la première image qui envahit l’esprit lorsque l’on parle d’archéologie et de civilisation inca en Amérique du Sud…l’emblème du Pérou !

Le ciel était encore un peu couvert à notre arrivée mais peu à peu, en à peine 2h, le soleil a illuminé les vestiges incas .Le jeu du soleil et des nuages sur ce site sacré…une vraie merveille !
Nous avons pris beaucoup de plaisir à nous perdre dans les méandres de ces édifices de pierre, à serpenter le long des canalisations, à découvrir les terrasses de culture dans lesquels on cultivait du mais et de la pomme de terre…et à rêver à la splendeur passée de la cité . Il se dégage de ce lieu beaucoup de spiritualité et on a pu s’allonger pendant une heure sur la pelouse d’une terrasse pour profiter de la magie de cet endroit ! Quand nous avons pris le chemin de retour, les hordes de touristes étaient là…et nous étions contents de quitter la foule ! Retour en petite foulée à Agua Calientes…20 minutes pour descendre les marches…Record du monde comme disent les enfants !!




Retour à Cusco par le train Perurail avec des fenêtres panoramiques pour admirer le somptueux paysage. Avant 2 jours de pseudo repos avant notre départ pour la Bolivie !
