


Projet « Écoles du monde »
L’idée
Créer un échange entre les enfants de Provence (classes de CE1, CM2 et 6ème) et les enfants des écoles du Pérou, Argentine, Nouvelle Zélande, Cambodge, et Indonésie.
Le fil conducteur de cet échange sera le partage réciproque sur le quotidien des écoliers, l’éducation, leurs modes de vie et cultures.
Les objectifs
- Développer la curiosité des élèves sur le monde qui les entoure et leur apporter une certaine ouverture d’esprit.
- Faire découvrir une autre culture aux enfants des pays impliqués dans le projet et leur montrer qu’à l’autre bout du monde, les enfants du même âge peuvent vivre différemment:
a. Identifier les différences ou ressemblances entre les modes de vie, les styles d’éducation, le rythme scolaire, les jeux, l’alimentation…
b. Découvrir l’art de certaines civilisations (pré-colombien, océanien) pour les enfants de Provence.
c. Créer un lien amical entre les écoliers des différents pays.
Nos actions
Avant de partir:
- Présentation du projet aux élèves de CE1 par Arthur de CM2 par Clémentine et de 6ème par Océane (pourquoi ce voyage, itinéraire, questions/réponses) avec des fiches d’identité pour chaque pays (langue parlée, situation géographique, drapeau, paysages, cuisine…)
- Distribution des questionnaires aux élèves sur :
a. leur quotidien
b. le fonctionnement éducatif
c. les matières enseignées - Tournage d’un reportage « une journée à Provence »
- Prise de contact avec une école dans chacun des 6 pays pour leur présenter le projet.
Dans chacun des pays:
- Visite de l’école pendant 1 ou 2 jours
- Partage et observation de la vie de classe
- Rencontre/discussions avec les élèves et les enseignants
- Questionnaire distribué aux enfants (cf ci-contre)
- Partage sur le mode de vie des écoliers de Provence (à l’aide du questionnaire) et visionnage de la vidéo « une journée à Provence »
Questionnaire distribué aux écoliers
Présentation
Qui es tu ? Quel est ton Plat préféré, sport préféré, musique préférée.
Vision du monde
Quelle est la chose que tu possèdes et qui a le plus de valeur pour toi ?
Qu’est ce que c’est pour toi la richesse ?
Qu’est-ce qui te fait le plus rire ?
Si tu étais le Président de la République, que ferais tu ?
Si tu pouvais faire trois vœux maintenant, ce serait lesquels ?
Pourquoi faut-il prendre soin de la planète ?
Est-ce que tu crois en Dieu ? Si oui,est-ce que tu crois qu’il y a un seul Dieu ou plusieurs?
Pourquoi sommes-nous tous différents ?
De quoi te sens tu responsable ?
Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ?
De quoi es-tu le plus fier dans ton pays ?
A l’école
Qu’est-ce que tu trouves le plus dur dans ta journée ?
Quels sont vos horaires d’école ?
Avez-vous une seule maitresse ou plusieurs ?
Avez-vous un uniforme ?
Etes-vous mélangés filles/garçons ?
Qu’est-ce que tu fais après l’école ?
Quels jeux préfères –tu ?
Comment vas-tu à l’école ?
Quelle matière préfères-tu ?
Ma famille
Avec qui est-ce que tu vis ?
Quelle musique écoutes-tu ?
Que veux-tu faire plus tard ?
C’est comment l’école en Birmanie?
Nous avons eu la chance de passer une journée dans l’école primaire publique de la petite ville de Nyaung Shwe, grâce à Piu Piu (voir article sur le lac Inle) qui nous a ouvert les portes en nous présentant au directeur.

Ce dernier était au début plutôt réticent et a bien voulu accepter que les enfants restent dans les salles de classe et assistent aux cours. En revanche, nous les adultes n’étions pas les bienvenus. Puis, nous lui avons expliqué notre démarche et petit à petit, il s’est détendu et a bien voulu que nous nous mettions au fond d’une salle de classe puis que nous prenions des photos…avant de nous inviter à manger des beignets TRES gras dans la salle de classe. Un privilège de pouvoir pénétrer dans une école pour des étrangers nous a -t-il expliqué !

L’enseignement se fait de façon assez répétitive. Nous avons assisté au cours d’anglais et les élèves apprenaient en répétant (ou plutôt criant !!) tout haut des dizaines de fois les lettres, syllabes et mots à apprendre…Une vraie cacophonie dans les salles de classe !




Arthur, assis au fond de la classe du « grade 3 » correspondant à son âge, écrivait consciencieusement les mots en anglais, alors que des dizaines de paires d’yeux le fixaient d’un air curieux et amusé.

Océane, assise au premier rang dans la classe du « grade 6 » et entourée de deux petites filles de son âge, apprenait les chiffres birmans et effectuait des opérations sous l’œil attentif de l’instituteur.


Clémentine, quant à elle, a participé au cours d’anglais du « grade 5 » et a été très amusée de leur façon d’apprendre !


A la récréation de dix heures, c’est l’heure du snack : les élèves ont offert mangues pimentés, riz gluant, et jus de fruits aux enfants. Océane et Clémentine se sont lancés dans un « épervier » géant et sont parvenues à expliquer les règles du jeu avec des gestes et quelques mots d’anglais..100 personnes pour jouer à l’Epervier…c’était un vrai spectacle, dont on ne sait qui est sorti vainqueur. Mais ce n’est pas le plus important !


Arthur a eu un vrai succès avec les petites birmanes de son âge (elles faisaient une tête de moins que lui !) qui ne lui ont pas lâché la main de toute la récréation ! Notre petit bonhomme n’avait d’abord pas l’air totalement zen, mais s’est prêté au jeu !

Un vrai bonheur de voir nos enfants partager ces moments avec des écoliers tellement différents de leurs camarades français !
Il n’en reste pas moins que, malgré leur niveau d’anglais assez limité, tous les instituteurs nous ont accueilli très gentiment. C’était la première fois que des étrangers passaient le pas de la porte…un vrai évènement pour toute l’école !

En Birmanie, l’école démarre à 9 heures le matin même si les enfants peuvent jouer dans la cour de récréation dès 7H30 du matin. On commence par la levée du drapeau birman et l’hymne national puis les élèves chantent (on a quand même entendu la version birmane de « frère jacques » !) pendant un long moment. Puis tout le monde se déchausse avant de pénétrer dans les salles de classe.. A midi, c’est la pause déjeuner. Il n’y a pas de cantine et la plupart des élèves apportent un petit panier en plastique avec à l’intérieur du riz, du poulet et des légumes répartis dans trois petits récipients qui se superposent et qu’on appelle une « triplette ». A 15h30, il y a à nouveau des chants avant que les élèves ne rentrent chez eux.

Les élèves des écoles publiques portent, comme on le voit sur les photos, des uniformes qui peuvent être soit des longjys, des shorts ou des jupes.
Le niveau scolaire des enfants birmans nous ait apparu assez faible. Ceci s’explique en partie par l’immense pauvreté : un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté. Sur onze millions d’enfants de 6 à 15 ans, 4 millions travaillent pour leurs parents. En effet, étudier coûte très cher et rapporte peu aux familles. Pour beaucoup, l’éducation est un luxe. Il faut payer les uniformes, les repas et les fournitures scolaires. C’est pourquoi la plupart des familles pauvres ne peuvent pas envoyer leurs enfants à l’école et les font travailler (en gardant les bêtes ou en travaillant dans les champs)
L’école primaire est normalement obligatoire et l’instruction se fait en birman mais la seconde langue est l’anglais.


Les locaux sont souvent insalubres : en général, il y a un grand bâtiment avec des salles de classe qui donnent toutes sur la cour récréation le plus souvent en terre battue. Parfois, il y a une seule salle de classe pour tout le monde.
Les professeurs sont très souvent mal formés et sous-payés et il y a très peu de matériel scolaire (livres, manuels) …et pour cause, le budget de l’éducation représente 2% du budget de l’Etat alors que celui des dépenses militaires représente 40%.

On se rend compte des moyens limités des écoles birmanes en voyant le bureau de cette institutrice du grade 3
Le système éducatif birman, qui est en grande partie calquée sur le système anglais comme la plupart des pays d’Asie, est organisé du grade 1 au grade 11 :
-la primary school (de 5 à 9ans) : grades 1 à 5
-la post primary school (de 10 à12 ans) : grades 6 à 8
-la middle school ( 13 ans) : grade 9
– la high school (14 et 15 ans) : grades 10 et 11
Nous aurons d’autres occasions durant notre mois au Myanmar de passer dans des écoles birmanes comme lors du trek entre Inle et Kalaw. Partout, nous avons été frappés par la vitalité de tous ces enfants. On peut être pauvre mais rester des enfants avec l’enthousiasme, l’énergie , l’insouciance et la capacité à vivre l’instant présent. Et ce où que l’on soit sur la planète. Réconfortant !


En grade 1 (niveau grande section, il y a quelques jeux à disposition des élèves mais pas vraiment d’enseignement. Les enfants sont livrés à eux-mêmes et passent leur journée à jouer ensemble.

Les écoles privées sont bien différentes des écoles publiques. Les moyens sont beaucoup plus importants, les professeurs parlent mieux anglais. Les élèves portent un uniforme bleu en général, comme on peut le voir sur cette photo prise dans une école privée de Pyi oo lwin au Nord de Mandalay, dans laquelle on s’est arrêté quelques heures pour échanger avec le directeur et quelques professeurs.
En conclusion , les enfants étaient ravis de passer cette journée à l’école publique de Nyaung Swe, avec ces petits élèves birmans qui étaient tous très souriant, ouverts et curieux.
On réalise à tel point le pays est en train de s’ouvrir. En effet, il eut été simplement impensable de pouvoir pénétrer dans l’enceint d’une école, il y a encore quelques années. Mais il faut du temps pour que les choses changent en profondeur. Les infrastructures vétustes et le faible niveau des professeurs montrent qu’il y a encore du chemin à parcourir.
Mais ils sont …on the way !

Une journée à la Shelly Park School d’Auckland
Nous avons eu de la chance, grâce aux Lepelletier, la famille française qui nous a accueilli chez elle à Auckland pendant 4 jours (encore merci Guillemette et Jean-Eude!) , et avec qui on a passé d’excellents moments, de partager une journée avec les écoliers kiwis de la Shelly Park School (une école publique d’Auckland) et de découvrir ainsi le système scolaire néo-zélandais.
Il est 8h45 ce lundi matin lorsque nous pénétrons dans l’enceinte de cette école primaire, où il n’y a pas de barrière (l’école est ouverte sur l’extérieur) et nous sommes tout de suite impressionnés par les aires de jeux, les pelouses verdoyantes et la magnifique piscine. Et oui, toutes ces infrastructures sont réservées aux écoliers ! Il faut dire que le sport est prépondérant dans l’emploi du temps des élèves et chaque classe a 2 heures de natation par semaine ainsi que plusieurs heures de sport. Vous l’avez compris, l’enseignement néo-zélandais repose sur le bien-être des enfants et leur épanouissement personnel .
























A nouveau écoliers…


Les barres de chocolat
Nous sommes rentrés et Clélia est partie avec sa maman, Théo Tim et Iseuline chez des amis. Papa a proposé d’aller voir une plage sans sable mais avec des coquillages à la place. Est-ce que vous savez que dans l’école de Clélia et de Léonard, chaque élève reçoit au début de l’année, une boîte de 36 barres de chocolat et doit tout vendre au long de l’année ? Non ? Donc au passage, on a pris la boîte de Léonard qui était pleine. Notre première tentative pendant que les parents demandaient leur chemin fut chez une dame. Réussie ! On était très fier d’avoir vendu nos deux premières barres. Notre deuxième tentative fut un couple espagnol à qui on a dit : Hi ! We are in Shelly park, are you interesting for chocolate’s bone? Et ils nous ont répondu qu’ils ne parlaient pas anglais alors je leur ai demandé si ils parlaient espagnol et ils ont répondu oui ! Alors on leur a dit la même phrase en espagnol. Ils nous ont acheté deux barres ! Il faut dire que c’est pratique d’être resté trois mois en Amerique latine à ne parler qu’espagnol ! Nous avons continué à vendre les barres de chocolat dans une terrasse et toutes les tables nous ont acheté des barres ! Si bien qu’à la fin de ce long travail, nous avions tout vendu ! Tout tout tout tout !!!!! Mais il commencé à pleuvoir alors nous sommes rentrés à la maison. Tant pis pour la plage de coquillages ! Mais on était très contents d’avoir accompli notre devoir. On s’est couché et j’ai pris mon premier bain de tout le tour du monde.






